Lever le voile, voir la lumière.

feuilles rouges

Lever le voile, voir la lumière.

Regarder sans voir, écarter les yeux, éviter le contact,

peur de l’autre en soi, peur d’être l’autre.

Recherche de connexion, perte d’identité,

relié sans le savoir, se savoir être sans le prouver.

 

Tout cela nous sommes et nous le recherchons,

cessons de chercher et nous trouverons.

 

Simplement être tout en sachant qui nous ne sommes pas,

soyons ceux que nous ne voulons pas nous avouer.

 

Sans demande de permissions osons l’inconnu de ce que nous sommes,

et une fois que l’on s’est trouvé il n’y a plus rien à regretter et à perdre.

 

Ni ceux que nous étions, ni ceux que nous voulions être.

 

Sans mémoires je ne puis rien faire, mais sans elles je suis vraiment.

Plus rien à dire et à penser,

juste cesser d’être faux par le fait même de s’en rendre compte.

 

C’est bien là que le bât blesse :

je crois que je suis celui qui pense, et j’agis par celui qui pense être.

 

De ce point de vue jamais ne ne pourrais voir la réalité,

car elle se cache derrière celui qui se dit voyant.

 

Ainsi, pour la découvrir il suffit de ne plus bouger,

simplement regarder, puis cesser de regarder.

Et ainsi disparaître de l’état de regardant.

 

Se détendre et laisser choir le vouloir,

pour que peut-être dans un ultime sursaut le voile de l’ignorance se lève,

par la lumière indicible de ce que je ne puis nommer et qui enfin m’éclaire.

 

Tu n’es pas qui tu crois être, tu es bien autre chose.

Tu n’es pas une chose, tu es bien plus que cela.

 

Tu peux connaître en regardant à l’intérieur, l’extérieur est un reflet.

 

Tu verras tes peurs de près - de très près,

si tu les laisses te dire quelles sont les parts de toi qui souffrent,

alors le pont-levis de tes défenses inconscientes s’abaissera,

laissant à reconnaître ces besoins inassouvis qu’enfin tu pourras nourrir.

 

Regarder, encore et encore,

et par l’expression de ce que je suis dans l’instant,

enfin voir ce qui ne peut se dire mais se laisse suggérer.

 

Laisser l’image faire son œuvre et sentir ce qu’elle exprime

plutôt que de fixer ce qu’elle montre.

 

Ainsi le voile des apparences frémit,

et la lumière de la beauté des mondes surgit.

 

Christian Patouillard

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